L'histoire de la pâtisserie française

C’est au Moyen Âge que s'opère la distinction entre cuisiniers et pâtissiers. Les gâteaux perdent leur caractère sacré et deviennent des mets de fête. De cette époque datent le blanc-manger, les crêpes, les flans ou encore le croissant. Avec le mariage de Catherine de Médicis avec le futur Henri II apparaissent les premières glaces ainsi que la pâte à choux inventée par Popelini, célèbre pâtissier italien. Au XVIIe siècle, Anne d'Autriche rapporte le chocolat de la cour d’Espagne, les buffets gigantesques de la cour à Versailles se parent de pièces montées tandis que Vatel invente la crème Chantilly dans le château du même nom. Mais c’est au XIXe que la pâtisserie française connaît son véritable essor. Antonin Carême publie son ouvrage "le Pâtissier royal", qui fait toujours référence. Les repas se terminent par des millefeuilles, vacherins, savarins, profiteroles ou encore des éclairs et des religieuses.

L'histoire de quelques uns de nos produits

  1. Les éclairs
  2. Pour la petite histoire, l'éclair n'a pas toujours porté ce nom. Avant le milieu du XIXè siècle, on l'appelait le pain à la duchesse. C'était alors une pâtisserie en pâte à choux en forme de doigt, roulé dans des amandes.

    Au XIXè siècle, Antonin Carème, l'un des sinon le plus grand pâtissier de l'histoire, a l'idée de retirer les amandes, de la garnir de crème pâtissière au chocolat ou au café et de le recouvrir de sucre fondant. L'éclair était né !

    Mais alors pourquoi l'avoir appelé "éclair" ? Et bien, on n'en sait fichtrement rien ! Plusieurs pistes sont évoquées : les pâtissiers de l'époque l'auraient nommé ainsi parce qu'il se mangeait en un éclair ! Pas bête ^^ Ou alors, ce nom viendrait de la brillance du glaçage. Peut-être aussi que cela viendrait de sa forme qui rappellerait celle d'un éclair (bof, je ne suis pas convaincue).On en trouve aujourd'hui pour tous les goûts, à la crème pâtissière à la vanille, au chocolat ou au café, à la crème chantilly, à la mousse de fruits, au thé et même salés ! Quant au glaçage, il peut s'agir du traditionnel fondant au goût inimitable, de chocolat ou de caramel. Aujourd'hui, c'est un des symboles de la pâtisserie française. Il faut dire que c'est tellement bon !

  3. Les millefeuilles
  4. La première recette de millefeuille daterait de 1806. Publiée par Rouget, elle a vite été oubliée, avant d’être proposée en 1867 par le pâtissier Sergent, à Paris. Il décida de proposer ce dessert à sa clientèle, et rapidement, cette pâtisserie se vendit par centaines chaque jour. Son nom lui vient de la superposition des trois couches de pâte feuilletée

    Composé de trois couches de pâte feuilletée superposées, séparées par de la crème pâtissière, le dessus glacé au sucre glace, le millefeuille est devenu un dessert incontournable. Aujourd’hui, le millefeuille se trouve garni de fruits, d’amandes effilées, de confiture ou de chocolat. Il est aujourd’hui un dessert apprécié mondialement, symbole de la pâtisserie française.

  5. Les croissants
  6. L'existence du kipferl, ancêtre du croissant, serait attestée dans les pays de l'Europe de l'Est depuis le xiiie siècle, mais sans que l'on n’en connaisse la recette (salée ou sucrée) ni la pâte (feuilletée ou pas).

    On daterait son origine à 1683 où, pendant que les Turcs assiègent Vienne, un boulanger prénommé Adam Spiel donne l'alerte au moment d'une attaque ottomane à l'aube qui permet de repousser l'envahisseur. Pour commémorer cette victoire, de petits croissants appelés Hörnchen furent confectionnés par les boulangers de la ville, rappelant ainsi la forme du symbole ottoman. À Paris, les premiers croissants sont vendus au no 92, rue de Richelieu, entre 1837 et 1839, quand les Autrichiens August Zang et Ernest Schwarzer y ouvrent la Boulangerie viennoise. Leurs versions des kipferl (en forme de croissant) et des kaisersemmel (pain kaiser ou petit pain de l'empereur) ont vite inspiré une foule d'imitateurs, et le croissant est déjà cité en 1850 comme un pain habituel.